La crise sanitaire que nous vivons aujourd’hui est révélatrice de la politique d’austérité et de casse des services publics depuis plusieurs années. Nombre de mouvements sociaux ces dernières années ont mis en avant les manques de moyens humains, techniques et financiers au CHU, à l’EducationNationale, dans les collectivités territoriales (social) etc…
Nous aurions pu espérer que cette crise amène le gouvernement à changer de cap, mais malgré les discours politiques, notre pays est face à une accélération de la casse du code du travail et des services publics sur fond d’une communication de plus en plus mensongère qui rappelle certains états totalitaires.
- Mensonge sur les masques : Suite à une mauvaise gestion des stocks de masques nationaux le gouvernement a menti à la population sur leur nécessité.
- Code du travail : 25 ordonnances réduisant à peau de chagrin le code du travail déjà bien attaqué ces dernières années.
- Refus d’augmentation du SMIC, refus d’augmentation du point d’indice, REFUS DE RETABLIR L’ISF et taxer les dividendes.
- Appel au volontariat et à des actes de charité pour compenser les manques de l’Etat.
La CGT refuse que cette crise soit un prétexte à de nouveaux reculs sociaux.
Cette crise a mis en avant la nécessité de conserver et améliorer les droits sociaux durement acquis il y a quelques années : Accès à la santé pour tous, Service public de proximité et de qualité, Transports publics, l’énergie et l’eau doivent rester un bien public, etc.
La défense et la modernisation de notre système social sont plus que jamais à l’ordre du jour.
Au Conseil Départemental la CGT se félicite d’une reprise de dialogue social pendant cette crise, un plan de continuité des services a été effectué très rapidement dans le cadre du confinement. La protection des agents du Département, même si elle a été chaotique dans un premier temps notamment dans le secteur social, a été travaillée en lien avec les organisations syndicales, force de propositions, qui ont alerté régulièrement sur les difficultés rencontrées.
Les élus de la majorité ont fait le choix de ne pas mettre en oeuvre l’ensemble des mesures gouvernementales (ex : retrait de sa proposition de dons de congés, certains élus et le CHU faisant état qu’ils refusaient la CHARITE.). Pour autant, les effets de la crise et les choix politiques n’ont pas tardé à se faire sentir. En effet, les élus ont choisi l’hypothèse catastrophique d’un arrêt complet des recettes et ont immédiatement stoppé tout recrutement ou même recours à des CDD. Cette mesure entraine des réorganisations de services, des privatisations et un service au public restreint. La casse du service public se poursuit, pendant le confinement certaines missions de service public ont été privatisées (Mission des jardiniers).
La CGT restera vigilante sur le fait que certaines organisations de travail nécessaires pendant la crise sanitaire ne perdurent pas dans le temps :
- Télétravail : La CGT défendra toujours l’importance de l’accueil physique du public, et sera vigilante sur l’isolement professionnel et le respect à la déconnexion.
- Hotline : Mutualisation du traitement des appels (perte de proximité avec les Gardois et manque de réactivité aux demandes). La CGT combattra le maintien de cet outil pour éviter de perdre à long terme le lien de proximité nécessaire dans les territoires.
- Réserve d’agents volontaires : Ces agents sont appelés à travailler sur divers services qui auraient besoin de personnel. Si cette réserve persiste, elle pallierait à un manque d’effectif dans des services par des renforts en personnel non formés à des missions spécifiques. La CGT sera vigilante sur la mutualisation de certaines missions de service public entrainant des fermetures de postes.
- CDD/CDI : Après avoir pendant la crise renouvelé tous les CDD en cours au Département, il est annoncé que les recrutements seront stoppés faute de financement et recette financière. La CGT poursuivra son combat sur la dé- précarisation au sein du Département.
Nimes le 3 juin 2020