Notre histoire

Bref historique de la CGT

Le syndicalisme connaît ses premiers balbutiements avec la Révolution industrielle, et l’apparition progressive d’une nouvelle classe ouvrière. Les travailleurs s’organisent rapidement, surtout à partir de 1864, avec la légalisation du droit de grève.

Mais ce n’est qu’en 1884 que la loi Waldeck-Rousseau légalise les syndicats. Peu à peu, deux principes d’organisation s’affirment : tandis que le premier s’appuie sur les branches d’industrie, le second privilégie les solidarités interprofessionnelles à l’échelle des bassins d’emplois.

C’est en 1895, à Limoges, que ces deux conceptions du syndicalisme se combinent pour donner naissance à la Confédération générale du travail.

Les premiers pas de la CGT sont hésitants, les clivages politiques nombreux. Mais au Congrès de 1906, alors que la lutte pour les 8 heures et les grèves prennent de l’ampleur, les délégués se retrouvent autour d’ambitions communes concrétisées par la signature de la Charte d’Amiens :

la lutte des classes, la « double besogne » (action pour le quotidien et pour la transformation sociale), l’indépendance vis à vis des partis, des Églises, de l’État et du patronat.

La CGT va pourtant connaître plusieurs scissions et dissolutions suivant le cours de l’histoire qui n’empêcheront pas malgré tout, CGT et CGT-U d’apporter leur soutien au programme du Front populaire en mars 1936.

La victoire de juin 1936 se prolonge par une vague de grèves conclue par l’Accord Matignon signé le 7 juin 1936 qui consigne d’historiques conquêtes sociales :

l’augmentation des salaires le droit d’adhérer librement à un syndicat, les délégués ouvriers, la création des conventions collectives, les 40 heures et les congés payés sont aussi gagnés.

La CGT s’illustre lors des deux guerres mondiales avec notamment un rôle important joué dans les combats de la Résistance face à l’occupation.

Elle s’est aussi impliquée lors des guerres de décolonisation contre lesquelles elle se mobilise en 1947.

Face à ces évènements, le syndicalisme français s’installe alors dans le pluralisme (CGT, CFTC [1919], CGC [1944], CGT-FO) et le recul de la syndicalisation.

La CGT parvient à se ressaisir à la décennie suivante avec la grève des mineurs. Commence alors, une nouvelle séquence pour le mouvement social jusqu’aux « événements » de mai-juin 1968 qui placent la CGT au centre de la vie sociale.

La CGT qui avec la grève de Mai 68 s’est renforcée, procède au rajeunissement de ses cadres et de ses références et en  1969 réforme ses statuts. Elle modifie l’article 1, inchangé depuis 1902. L’objectif d’une « disparition du salariat et du patronat » est remplacé par celui de « la suppression de l’exploitation capitaliste notamment par la socialisation des moyens de production et d’échange ».

Le dernier quart du XXème siècle est notamment marqué par une grave crise pétrolière et l’effondrement de l’URSS. Face à ces évolutions planétaires, la crise du capitalisme, une profonde désindustrialisation, et comme à chaque étape cruciale de l’histoire syndicale, le monde du travail subit des changements considérables auxquels doit s’adapter la CGT.

Au 21e siècle la lutte continue mais l’émiettement syndical constitue un véritable frein au mouvement social.

 

 

 

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