La hausse des prix atteint 4,9 % sur 2023. Sous l’effet de l’inflation nos salaires reculent et remplir le réfrigérateur, payer ses factures ou partir en vacances devient de plus en plus difficile. Pire, 8 millions de personnes, soit un quart des travailleurs·ses, sont aujourd’hui précaires (Observatoire des inégalités, 2023).
Les richesses créées par le travail sont de plus en plus captées par le capital, par le biais des dividendes mais aussi en charges d’intérêts bancaires, en spéculation ou en évasion fiscale, au détriment de la masse salariale. Cette situation est injuste mais aussi néfaste pour l’économie. Pour la CGT, il est urgent d’augmenter les salaires dans le cadre d’une autre répartition de la valeur ajoutée.
[Décrytage] Le salaire : Qu’est-ce que c’est ? pourquoi les cotisations sociales sont importantes ? suis-je bien payé·e ? Quelle évolution professionnelle ? Pour répondre à toutes ces questions, la CGT publie une fiche de paie « type » afin de faciliter la compréhension des bulletins de paie.
Qu’est-ce que le salaire ?
Le salaire, c’est l’expression de la valeur de la force de travail, c’est-à-dire la rémunération qui va permettre au travailleur de la reproduire. Le salaire, perçu chaque mois, permet de dégager plus ou moins de pouvoir d’achat. Mais pas seulement.
Il ne faut pas oublier le salaire indirect ou socialisé, c’est-à-dire la part du salaire versée immédiatement aux caisses de retraite, de Sécurité sociale, pour les accidents du travail, les allocations familiales, le chômage… Ce que l’on définit généralement comme les cotisations sociales. Le montant ainsi prélevé, à l’occasion du travail, est mutualisé et redistribué selon les besoins à celles et ceux qui sont malades, accidenté·es, retraité·es… C’est ce qui caractérise le système social français solidaire par rapport aux autres pays. Nous bénéficions de l’un des meilleurs systèmes de santé et de retraite au monde.
Pourtant, cet équilibre est mis à mal avec la chasse « aux coûts » des financiers qui dictent leur loi de l’argent. Ainsi, la politique d’exonérations de cotisations sociales, à l’œuvre depuis plus de trente ans, assèche les caisses des finances publiques. Pire encore, cette politique contribue également à tirer les salaires vers le bas sans effet sur l’emploi et alors que les évolutions technologiques poussent à davantage de qualifications.