Les fédérations syndicales (FNME-CGT, CFE Energies, FCE-CFDT et FO Energie et Mines) représentatives des salariés dans le Groupe à EDF invitent les salariés, les usagers, élus de la Nation, chefs d’entreprise, à s’opposer au projet dénommé « Hercule ».
Ce projet strictement financier, sans vision d’intérêt général, vise à démanteler le Groupe EDF : il n’a aucun intérêt, ni pour les usagers, ni pour les territoires, ni pour la France, que ce soit au plan social, économique ou environnemental.
EDF est un groupe industriel de service public qui produit de l’électricité en émettant très peu de CO2, à des tarifs très compétitifs dans l’intérêt des citoyens français et de l’économie nationale. Le transport et la distribution d’électricité sont effectués de manière équitable, sans privilégier la ville au détriment de la campagne grâce à une péréquation du prix garanti par le tarif réglementé. Le prix moyen de l’électricité en France reste l’un des plus bas d’Europe malgré certains choix politiques à contre sens, et avec un bilan carbone parmi les plus faibles d’Europe.
Or le projet « Hercule » vise à découper le Groupe en deux, voire trois entités qui ne partageront plus rien, avec des conséquences certaines et des risques majeurs, alors qu’elles travaillent aujourd’hui efficacement ensemble.
Concrètement, et cela est une certitude, les risques majeurs de ce projet sont bel et bien de voir :
- les tarifs de l’électricité augmenter, se différencier selon les régions, selon les usagers, au détriment des ruraux (avec la fin de la péréquation tarifaire),
- une baisse importante des investissements dans les réseaux et de leur maintenance, augmentant les risques de coupures, un affaiblissement de la sécurité en particulier dans le secteur de la production et une remise en cause de l’indépendance énergétique en France.
Au final, un service de moins bonne qualité pour un prix plus élevé. Est-ce là le progrès attendu par les Français ?
Aujourd’hui, le Groupe EDF sait répondre présent, en situation normale ou de crise, qu’elle soit climatique ou sanitaire, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, pour que l’électricité soit disponible en permanence, même en mode « confiné ». Demain, l’entreprise découpée façon puzzle, ne sera plus adaptée et réactive pour faire face aux aléas et répondre aux impératifs de service public.