NON A LA FERMETURE DE L’USINE BRIDGESTONE DE BETHUNE

La direction de Bridgestone, fabricant japonais de pneus, a annoncé mercredi 16 septembre vouloir fermer le site de Béthune d’ici le premier semestre 2021 : 863 emplois sont menacés. 

Le fabricant japonais de pneus a annoncé mercredi 16 septembre vouloir fermer en 2021 sa seule usine française, conséquence de politiques néolibérales et d’aides publiques versées sans condition de maintien et du développement de l’emploi.

Des arguments fallacieux

Pour justifier cette décision brutale de fermeture, le groupe a invoqué une surcapacité de production en Europe et la concurrence des marques asiatiques à bas coût. L’argument du déficit de compétitivité qu’avance la direction du groupe nippon est fallacieux. Bridgestone a désinvesti le site de Béthune aux bénéfices des autres sites européens, investissant massivement en Pologne et en Hongrie.

Depuis 3 ans, il a investi 64 millions d’euros à Poznan en Pologne contre 6 millions à Béthunes.

Pour eux, il faudrait qu’on renonce aux salaires socialisés, qu’on perde tous nos conquis sociaux, et qu’ils puissent nous gouverner comme dans les pays dépourvus de droit du travail,

dénonce Serge Allègre, responsable fédéral de la filière caoutchouc et secrétaire fédéral de la chimie. Aujourd’hui, la France importe 151% des pneus.

Le syndicat CGT de Bridgestone s’organise et défend un projet alternatif

Une des pistes consiste à faire évoluer les machines pour répondre aux besoins de la filière du caoutchouc mais aussi d’autres filières comme l’hydrogène.

Une autre idée concerne l’évolution des dimensions pour que l’usine puisse fabriquer des pneus adaptés aux nouveaux modèles de voiture. D’après Serge Allègre, des partis politiques se sont engagés, pour sauver le site français, à verser des centaines de millions d’euros. Toutefois, ces aides ne doivent pas être versées sans garanties du maintien et du développement de l’emploi.

En 2018, avant que le CICE ne soit transformé en exonération de cotisation sociale, l’entreprise japonaise a touché 1,8 millions d’euros sous forme de crédit d’impôt. À cela s’ajoute 2,7 millions d’euros d’aides publiques diverses (conseil régional, fond européen). Bilan : le site est menacé de fermeture.

Le Maire de Béthune, Olivier GACQUERRE a lancé une pétition contre la fermeture de ce site symbolique qui fait la fierté, depuis 1961, des habitants de la Ville et du territoire.

Plus que jamais, soyons solidaires et battons-nous contre la fermeture de l’usine BRIDGESTONE de BETHUNE et pour le maintien des emplois !

Signez et partagez autant que possible cette pétition !

Voir aussi la vidéo de la question posée au gouvernement sur le sujet le 17 novembre 2020 par le député Adrien Quatennens.

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