ARTICLE EXTRAIT DE LA PUBLICATION DU MIDI LIBRE DU VENDREDI 11 SEPTEMBRE
Les enseignants et les personnels des Lycées et collèges de la CGT participeront à la journée d’action du jeudi 17 septembre pour tirer la sonnette d’alarme à propos des conditions de reprise dans les établissement scolaires.
Bernard Carbonnel, agent régional dans un lycée, regrette l’allègement des contraintes par rapport à juin :
Pour bien désinfecter les salles nous devons obtenir du renfort de personnel
Du coté des agents du Conseil Départemental qui oeuvrent dans les collèges, l’inquiétude est bien présente selon Christian Leblond :
« On tire vers le bas. Nous avons reçu des fiches réflexes face au COVID-19 qui ont du mal à être respectées. Le 11 mai, après le déconfinement, on avait repris avec 20% des élèves dans le Gard. Il y avait des conditions drastiques au niveau de l’hygiène.
Là, on a un plan de reprise avec des contraintes allégées, pas de distanciation sociale alors que notre département est passé en zone rouge pour la circulation active du virus ».
Pour Aurélie Arnaud, co-secrétaire départementale de la CGT Educ’Action, le premier bilan de la rentrée est loin d’être positif d’abord pour la question des masques fournis par les collectivités locales :
« Il y a une rupture d’égalité. Ils sont distribués à la discrétion des chefs d’établissement qui gèrent les stocks. Le port du masque est incompatible avec les pratiques pédagogiques. Il n’y a eu aucune réflexion autour de ça ».
La CGT n’était pas favorable à une reprise en masse des élèves, en tout cas, pas avec les effectifs d’enseignants actuels.
Sur le plan national, nous avons perdu 400 postes alors qu’il y a 30 000 élèves en plus.
Ce qui passe d’autant moins dans le contexte sanitaire.
Il faut remettre la pédagogie au centre de tout ».
La CGT tacle le ministre Blanquer en estimant que l’administration a pris le pas sur la pédagogie, « ce qui est insupportable ».
Pour le syndicat, les problèmes d’effectifs et les effets de la réforme sont plus criant qu’avant notamment dans les lycées professionels. De quoi descendre dans la rue ce jeudi.