Un article d’Objectif Gard du 3 février dernier nous apprend que le Gard fait désormais partie des 30 départements retenus en France par le ministère des Solidarités et de la santé pour intégrer la stratégie nationale de prévention et de protection de l’enfance 2020/2022.
La CGT du département du Gard reste perplexe et en colère !!
Depuis deux ans les personnels de la Direction Générale Adjointe des Solidarités demandent à connaitre les orientations politiques du Département car ils ne comprennent pas les réorganisations incessantes, les flous « artistiques » des préconisations d’un audit etc. Mais la presse est là pour les informer !!!
Le dialogue social et la transparence au sein de notre département n’existent plus et les personnels sont en grande difficulté face à des prérogatives qui ne sont pas partagées et ce quelque soit le niveau hiérarchique.
Depuis deux ans les personnels du social dont font partie la PMI et l’Aide sociale à l’enfance ne cessent de déposer des préavis de grève et de faire remonter à leur hiérarchie :
- Le manque de moyen humain et technique afin de mener à bien leurs missions.
- Leur impossibilité de travailler dans le cadre de la prévention comme l’affiche le Président.
- Un Projet Personnalisé de l’Enfant (PPE) qui bien qu’obligatoire n’est pas encore mis en place sur le terrain faute de moyens. Ceci alors que l’article d’Objectif Gard évoque la perspective d’une généralisation.
- Le manque flagrant de personnel technique dans les service de la Protection Maternelle Infantile (médecins, puéricultrices) qui entraîne l’abandon de certaines missions obligatoires au sein de notre département.
La CGT condamne :
- l’opacité des orientations politiques décidées par le Département sans concertation ni même explications auprès des personnels qui ont pour mission de les mettre en œuvre.
- la mise à l’écart des organisations syndicales,
- la mauvaise prise en compte des demandes et alertes émises par les personnels (ASE, PMI, SST).
- la « mise au placard », sans explications aucunes, de 5 cadres de la DGADS et leur remplacement par les nouvelles recrues qui ne sont plus des techniciens de terrain mais bien des gestionnaires qui accompagneront des orientations technocratiques et comptables promues tant par les exécutifs départementaux que gouvernementaux.
Après ces constats et les difficultés persistantes rencontrées par les personnels qui ne peuvent
plus mener leurs missions de façon correcte, une telle publication dans la presse locale vantant l’exemplarité de la protection de l’enfance dans le Département ne peut que susciter colère et affliction..