Lors de l’interpellation commune de tous les représentants syndicaux du CHSCT du 26 septembre dernier concernant le « débarquement » des directeurs et directrices de la DGADS nous avons dénoncé les conséquences de ces méthodes de « management par la peur » sur la santé de tous les agents.
Nous avons interpellé les élus départementaux face aux méthodes employées et quant à la politique du Département en matière d’action sociale.
Lors du CHSCT le Président de séance nous a informé que
les élus ont dicté ces décisions à la DGS qui répond à une commande politique.
En complément Madame la DGS a présenté ces mobilités intempestives subies par les directeurs et directrices comme une opportunité professionnelle et déclare avoir travaillé avec les directeurs
à qui j’ai proposé d’autres challenges professionnels.
La CGT s’interroge sur ces « challenges professionnels » qui pour certains correspondent à des départs à la retraite anticipée et pour d’autres à des arrêts de travail. !!!
Pour la DGS « il faut amener un peu de mouvement dans le social, le manque de moyen ne justifie pas l’immobilisme ».
Immobilisme ???
Comment peut on parler d’immobilisme quand cette DGA s’est réorganisée plus de quatre fois en moins de dix ans. La dernière s’est terminée il y a un an. La cinquième étant annoncée suite à l’audit commandé par l’administration. Au vu des difficultés rencontrées dans tous les services nous ne pouvons qu’en conclure que ce n’est pas un problème d’organisation de travail mais bien un manque de moyens humains et financiers.
Déjà en 2013, le manifeste intersyndical des travailleurs sociaux disait :
« Au prétexte que le monde change, et que nous ne pouvons rester les spectateurs passifs, des réorganisations de services sont menées sans réelle évaluation des résultats supposés bénéfiques pour les publics et les personnels »
Il semble bien que l’administration, soutenue par son exécutif veuille s’inscrire dorénavant dans une logique de « management par la peur », qui n’est malheureusement qu’une des multiples composantes toxiques du « nouveau management public » mis en oeuvre dans nos collectivités.
Nous pensons que cette situation est consécutive à la pénétration de l’idéologie managériale dans les administrations locales. C’est ce qui est brillament démontré dans le manuel de survie au management établi par l’union fédérale des ingénieurs cadres et techniciens des services publics (UFICT).
Ce manuel démontre aussi que par delà les situations individuelles il est urgent de réinterroger le sens du travail afin d’identifier collectivement les moyens de résister et d’inverser cette tendance.
Un document à consulter d’urgence pour assurer son autodéfense :