Asphyxie SUR LE RAIL ?

Malgré le rejet écrasant de sa réforme par les cheminots, illustré par plus de 3 mois de grève, le Gouvernement est passé en force sur son projet de transformation du système ferroviaire.
Pour convaincre l’opinion publique qui soutenait largement les cheminots, la majorité présidentielle a multiplié les déclarations mensongères sur les vertus des mesures imposées :

la concurrence ferait baisser les prix, améliorerait la qualité du service, permettrait de faire rouler plus de trains ; les petites lignes ne seraient plus menacées ; le problème du financement serait réglé…

La CGT souhaite vous informer de la réalité ! (quelques extrait du tract de la CGT cheminot)

Les DESSERTES TGV RÉDUITES – Business is business

Dès l’été, la Direction SNCF a annoncé la suppression de dessertes TGV sur de nombreuses villes moyennes (Grenoble, Nancy, Dijon, Chalindrey, Lons-le-saunier, Besançon, Bourg-en-Bresse, Belfort, Mulhouse, etc.). L’objectif affiché est de baisser l’offre de 2% par an pour rentabiliser les trains au maximum et ainsi se préparer à la concurrence.

La DÉSERTIFICATION des territoires est engagée

Contrairement aux promesses du Gouvernement, le désengagement de l’Etat dans le financement des investissements menace bien les « petites lignes ». 25 d’entre elles sont déjà sur la sellette depuis cet été.

Au début de la grève des cheminots, le Gouvernement avait reculé sur l’un des points du rapport Spinetta qui proposait que l’Etat ne finance plus les contrats de plan avec les Régions concernant les travaux sur les infrastructures. Mais ce recul n’était destiné qu’à empêcher la convergence entre citoyens et cheminots en lutte. Pour les prochains contrats, le Gouvernement réintègre cette proposition dans une autre réforme en cours (Action Publique 2022) et propose à nouveau de laisser les Régions financer seules les travaux. La politique de ce Gouvernement, c’est le tout routier et l’abandon des territoires !

Préparez-vous à payer plus cher !

Le Gouvernement multiplie les tentatives pour opposer les usagers aux salariés du rail. L’une d’entre elles consiste à promettre qu’avec la casse du Statut des cheminots et la concurrence, les prix vont baisser.

En réalité, les prix ne dépendent que marginalement du « coût du travail ». C’est le coût de l’infrastructure et la manière dont le système est organisé pour l’amortir qui est l’élément principal du prix. Avec l’éclatement de la SNCF en de multiples filiales et l’apparition de nouvelles compagnies, le système ferroviaire va se dégrader  économiquement. Le Gouvernement réfléchit désormais à la hausse des prix pour que la part acquittée par les usagers soit plus importante. Une série de proposition est formulée dans ce sens dans la Loi d’Orientation sur les Mobilités et dans le rapport Action Publique 2022.

L’environnement est sacrifié par la réforme

Le transport public de marchandises par FRET, qui est pourtant bien moins polluant que le mode routier, est abandonné depuis 10 ans. La concurrence et le dumping social n’ont pas développé les volumes transportés, au contraire, ils ont baissé d’un tiers par rapport à ce que la SNCF transportait seule en 2000. La loi du marché est donc inefficace !
Des promesses avaient été faites par la Ministre pendant la grève : la Loi d’Orientation sur les Mobilités devait apporter des solutions. Ce n’est pas le cas.

Le Gouvernement n’a aucune proposition pour relancer le transport ferroviaire de marchandises. L’outil de production continue à être détruit, hypothéquant les capacités éventuelles de relance dans le futur.

Exemple : la fermeture du triage de Nîmes est programmée au 1er octobre.

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