Depuis plus de deux mois, les cheminots mènent une lutte pour l’avenir du service public ferroviaire SNCF. La bataille engagée vise à écrire un avenir pour le train public dans ce pays. La réforme imposée par le gouvernement pourrait avoir des conséquences importantes sur le transport des voyageurs et des marchandises, sur l’égalité de traitement des populations en tous points du territoire et, à terme, sur l’existence même d’un service public ferroviaire en France. A l’heure des grands défis environnementaux, cela doit tous nous interroger collectivement.
LA SITUATION
Le secteur des transports est aujourd’hui le premier secteur émetteur de Gaz à Effet de Serre en France. Le transport routier en représente 94 %.
Le volume des marchandises transportées par la route d’ici à 2050 va augmenter de 85,92 %. En ce qui concerne le transport de voyageurs c’est une augmentation de 65 % qui est envisagée entre 2012 et 2050.
Il faut changer de politique
La CGT considère qu’il est urgent de mettre en oeuvre les décisions prises lors des différents sommets environnementaux. Ainsi, la loi Grenelle fixe comme objectif de faire évoluer la part modale du non-routier et non-aérien de 14 % à 25 % à l’échéance 2022.
La proposition CGT « Ensemble pour le fer », remise au Premier ministre en mars 2018, fixe comme objectif de passer à 30 % de part modale du non-routier et non-aérien d’ici à 2050.
Or La réforme ferroviaire du gouvernement ne comporte rien sur les objectifs de report modal (donc de croissance du mode ferroviaire) seule solution à l’évidence pour résoudre l’équation environnementale.
La fin des lignes de proximité voyageurs et fret ?
Pire, la réforme fait l’impasse sur le financement des lignes de proximité, renvoyant aux régions et à un futur débat parlementaire le traitement de cette question pourtant centrale.
En effet, 40 % des marchandises circulent sur ces lignes et leur disparition mettrait encore plus en péril le transport ferroviaire de marchandises.
La pertinence de ces lignes est évidente, elles sont structurantes pour le Réseau Ferré National, permettent d’envisager un développement du transport par le rail voyageurs et marchandises, participent à l’aménagement du territoire.
Cheminots, usagers, élus, citoyens,
Luttons contre le « TOXIC’ BUsINESS »
ENSEMBLE, Donnons nous de l’air !