Parmi les nombreux chantiers engagés par le gouvernement s’annonce la réforme de la Fonction publique et plus globalement des services publics.
L’UFSE-CGT (Union Fédérale des Syndicats de l’État) et l’Ugict-CGT (Union Générale des Ingés Cadres Techs) organisent un après midi de tables rondes autour des questions suivantes :
- Réformes et conséquences : quels impacts pour l’encadrement et pour les administrés ?
- Nouvelles doctrines d’emploi et New Public Management
- Garanties d’emploi et d’exercice des missions : quels besoins d’amélioration du statut général aujourd’hui ?
Si le flou sur son contenu exact est sciemment entretenu, son ambition est néanmoins limpide :
accélérer la révision générale des services publics (RGPP) débutée en 2007 suivi par la Modernisation de l’action publique (MAP) en 2012 au travers, aujourd’hui d’ « Action publique 2022 ».
En contradiction avec l’image forgée par les éléments de langage de l’exécutif qui voudrait dépeindre une évolution inéluctable, guidée par un pragmatisme comptable, idéologiquement neutre et dénuée de toute doctrine, les évolutions structurelles proposées jusqu’ici relèvent à l’inverse de motivations pleinement idéologiques.
En effet, l’évolution de ce pilier majeur du modèle social français que constitue le service public est lourde de sens et interroge légitimement la notion de service public et plus encore le modèle de société.
Les derniers scandales financiers, environnementaux et sanitaires (ex : Lactalis) ont récemment rappelé l’utilité des organismes publics pour l’intérêt collectif et illustré leur efficacité, à condition que ceux-ci puissent disposer de moyens en cohérence avec leurs missions.
Or, ce sujet pourtant central et de santé publique est totalement absent du débat : la mise en scène de ces réformes sous les attraits d’une évolution inéluctable sans autre alternative crédible possible, se prévaut d’un progressisme et assimile toute forme de contestation à un immobilisme monolithique, confisque insidieusement, pour l’instant, le débat citoyen et positionne l’encadrement dans un rôle d’exécution.