Le 5 novembre une délégation CGT a rencontré Madame la Présidente au sujet de l’astreinte et de la viabilité hivernale accompagnée de son adjoint aux routes M. Delors, du DGS et de plusieurs directeurs. Elle faisait suite à la rencontre du 8 octobre dans la même configuration.
Lors de la rencontre du 8 octobre nous avions fait part de nos craintes quant au risque de dégradation du service rendu aux usagers dans le cadre de la nouvelle organisation envisagée à titre expérimentale pour l’hiver 2024-2025 dans le secteur montagne. Nous avions aussi insisté sur l’impact financier important pour les agents de l’abandon de la permanence tel que souhaité par l’administration.
S’agissant de l’astreinte d’exploitation nous avions rappelé les causes de la désaffection de cette mission à savoir le manque de reconnaissance, la faiblesse de la rémunération en regard des contraintes et des responsabilités engagés. La Présidente avait reconnu que la rémunération actuelle n’était vraiment pas à la hauteur de cette mission, et avait demandé à son administration de préparer un projet de revalorisation décent pour nous le présenter mercredi 16 octobre.
Finalement Madame la Présidente a repoussé la réunion au 5 novembre alors que dans le même temps les directeurs des territoires demandaient à tous les agents des routes de se positionner sur les astreintes de l’année 2025 et ce avant la fin octobre au plus tard.
Aussi afin de ne pas signer un chèque en blanc à l’administration la CGT a appelé les collègues à refuser de se positionner pour l’année 2025, tant que Madame la Présidente ne nous aurait pas fait de propositions sérieuses de revalorisation de l’astreinte.
La réaction des collègues a été sans appel puisque 70% ont répondu qu’ils souhaitaient avoir pris connaissance des propositions de revalorisation avant de se positionner sur leur éventuelle participation aux astreintes de l’année 2025.
Ces propositions étaient donc clairement attendues du syndicat et des agents lors de la réunion du 5 novembre.
Quelle n’a pas été notre surprise d’apprendre lors de cette réunion que la seule chose que Madame la présidente avait à nous communiquer était l’abandon de l’expérimentation du secteur montagne qu’elle ne jugeait pas « mure » quoique pouvaient en dire ses directeurs.
Pour le reste en effet, ni elle ni ses directeurs n’avaient compris qu’il fallait parler de revalorisation de l’astreinte.
Ainsi, 6 réunions de groupes de travail, une question en CST, une grève pour obtenir une date de rencontre, une première rencontre en sa présence et une l’interpellation massive des agents pour l’astreinte 2025 n’ont pas permis à la Présidente et à ses directeurs de comprendre qu’une réponse était attendue.
A ce stade on ne parlera pas d’amnésie collective, ni même de mauvaise fois mais clairement de mensonge voire de mépris!
Un tel comportement suscite une profonde indignation auprès de nos collègues et de leur représentants syndicaux. Il est inadmissible que l’organisation et la juste rémunération de la gestion des ouvrages départementaux en toutes circonstances soit appréhendée avec autant d’inconséquence.