Oui la CGT assume de faire de la politique et ne participera pas au CST jusqu’à la fin de la séquence électorale. On vous explique…

Jamais la CGT ne mettra un signe égal entre l’extrême droite et une quelconque autre force politique. Il y a une différence de nature qui tient à ce que si l’extrême droite arrive souvent par les urnes, elle refuse de rendre le pouvoir. Soit parce qu’elle combat le résultat des élections, en tentant d’organiser des putsch comme aux Etats Unis et au Brésil, soit parce qu’elle change les règles du jeu pour être sûre de ne pas perdre les élections, à l’image de ce que Meloni tente d’imposer en Italie avec une réforme constitutionnelle qui remet en cause l’indépendance de la justice et les prérogatives des syndicats. C’est ce à quoi s’appliquera M. Bardella sitôt son entrée à Matignon. Il mettra tout en oeuvre pour être sûr que le RN gagne la présidentielle en 2027, en s’attaquant à tous les contre-pouvoirs : les médias, les syndicats et la justice notamment.

Certains collègues estiment que le syndicat « ne doit pas faire de politique.

S’il est vrai que la CGT ne veut pas être partisane de telle ou telle force politique, elle ne s’interdit jamais de s’exprimer sur la situation politique. Celle-ci a un impact direct sur la situation sociale des salariés et retraités, il est donc nécessaire de s’en préoccuper.

La CGT est indépendante mais pas neutre !

Le congrès d’unification de Toulouse, en 1936, entérine même « la collaboration momentanée avec les partis lorsque les circonstances l’exigent ».
Dans la situation actuelle, quand un parti politique d’extrême-droite risque d’accéder au pouvoir, menaçant les acquis sociaux et les libertés, il est légitime que la CGT se mobilise ! 
Le Nouveau Front Populaire s’est entendu sur un programme de rupture avec les politiques néolibérales portées par le patronat et de nombreux gouvernements. Il contient de nombreuses mesures qui sont des revendications historiques de la CGT. Ainsi parmi les mesures qui seront prises dans les quinze premiers jours du gouvernement du front populaire on peut citer :
  • L’abrogation des décrêts d’application de la réforme Macron passant l’âge de départ à la retraite à 64 ans ainsi que la réforme de l’assurance chômage,
  • L’augmentation des salaires par le passage du SMIC à 1600€ et par la hausse du point d’indice de 10%,
  • Etc.
Ce n’est pas un texte qui prend en compte toutes nos revendications, mais ce serait un immense bol d’air pour toute la société et le monde du travail en particulier !
Ce n’est pas non plus un chèque en blanc et encore moins une remise en cause de l’indépendance de la CGT qui protégera toujours sa liberté d’expression et d’action. La CGT ne présente pas de candidat.e.s aux élections législatives et compte bien exercer pleinement son rôle syndical de construction du rapport de force et d’interpellation des élu.es politiques. Rien ne sera jamais acquis sans la lutte. Dès le lendemain du second tour, le 8 juillet les nouveaux élus seront sous surveillance sociale.
La CGT considère que le programme du nouveau front populaire est celui qui répond le mieux aux attentes de nos collègues, des usagers du service public et des écosystèmes. La mise en oeuvre de ce dernier serait de fait un progrès bien plus significatif que ce nous pouvons attendre des instances représentatives du personnel du Conseil Départemental. C’est pourquoi notre syndicat a décidé le 19 juin, de se consacrer prioritairement, jusqu’à l’issue du second tour, et conformément à la sollicitation de notre confédération, à convaincre nos collègues d’aller voter le plus nombreux et nombreuses pour le programme du nouveau front populaire.
Il en a résulté notre décision de ne pas siéger au CST du 20 juin. Nous avons par contre fait le choix de maintenir notre participation au F3SCT, CAP, et CCP, s’agissant de problématiques qu’il est plus préjudiciable de reporter notamment pour ce qui est de la souffrance au travail et des situations individuelles. Comme le règlement de l’instance l’y autorise, M. le Président des instances à reconvoqué le CST sans conditions de quorum pour le mardi 2 juillet, soit en plein dans la semaine du second tour des élections où des duels entre les candidats du RN et ceux du nouveau front populaire prévaudront à n’en pas douter dans la majorité des circonscriptions.
Avec ce choix, M. le Président des instances semble nous signaler que notre engagement ne pèse rien face au respect de son calendrier. Ceci alors que la réaction de la CGT n’est qu’une conséquence d’une décision unilatérale et irresponsable d’un Président isolé et aux abois. Nous regrettons cette attitude qui ne va pas dans le sens de l’apaisement alors que le pays est déjà dans un état de tensions extrêmes que nous sommes les premiers à déplorer.
Pour conclure nous tenons à nous excuser une fois de plus auprès de vous, chèr.es collègues, de ne pouvoir vous représenter lors de la cession du CST du mardi 2 juillet. Nous espérons avoir l’occasion d’échanger avec vous sur ces sujets lors des déploiements dans les services que nous sommes en train d’effectuer jusqu’à la fin du second tour.
 Solidairement

APPEL A MANIFESTATION LE JEUDI 27 JUIN A 18H

  • NIMES à la Maison Carrée
  • ALES au Cratère
  • BAGNOL S/CEZE au monument aux morts
  • UZES devant la Mairie
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