Ce sont 200 manifestations qui ont déferlé dans tout l’Hexagone à l’appel d’une soixantaine
d’organisations syndicales, associatives et politiques dans le respect des périmètres d’intervention et des prérogatives de chacune d’elle.
Elles mènent des combats féministes, écologiques. Certaines se battent pour les minorités discriminées, pour les jeunes, les chômeurs, chômeuses et précaires, pour les partisans de la justice sociale, pour celles et ceux qui défendent des services publics de qualité, les libertés démocratiques, les droits des travailleurs et des travailleuses. Mais elles ont toutes en commun de s’affronter aux mêmes forces de l’argent au pouvoir, à la politique notamment sociale, économique, fiscale d’Emmanuel Macron.
S’il y a bien un « en même temps » un an après son élection c’est celui qui marque la volonté de faire converger ces mobilisations pour être plus forts.
Ces manifestations marquent un tournant dans la contestation sociale d’ordinaire circonscrite à des mouvements catégoriels : cheminots, fonctionnaires ou encore travailleurs des maisons médicalisées (Ehpad) et retraités. Des mobilisations spécifiques qui ont en commun d’être toutes dirigées contre une politique cohérente.
Comme de coutume on pourra une fois de plus s’interroger sur la « neutralité » des grands médias qui n’ont pas hésité à comparer les chiffres des seuls manifestants parisiens à ceux de la marche nationale du 5 mai. Comme si les près de deux cent autres manifestations n’existaient pas.
Qu’à cela ne tienne, notre constat est que toutes ces manifestations sont souvent venus après des réunions de préparation unitaires entre partis, associations et syndicats. Elles feront sans doute école.
Car c’est une première depuis des décennies dans bien des coins du pays.
Ces succès renforcent la détermination et relancent les dynamiques de l’engagement militant.