Tous les syndicats appellent à la grève et à la manifestation. Les fédérations CGT, CFDT, CFE-CGC, CFTC, FA (Autonomes), FO, FSU, Unsa et Solidaires appellent les 5,4 millions d’agent•e•s de la fonction publique à une journée de grève et de manifestations le 22 mai. C’est une unité d’une ampleur inédite depuis dix ans.
Face au projet d’Emmanuel Macron
- Suppression de 120 000 emplois dans la fonction publique, et transfert de missions de service public au privé
- Rémunération au mérite, alors que la part variable de la rémunération est le premier facteur d’inégalité entre les femmes et les hommes
- Réinstauration du jour de carence, qui pénalise particulièrement les femmes (congés maternité, enfants malades…)
- Hausse de la CSG
- Développement du recours aux contractuels
- Comité Action publique 2022, qui doit notamment formuler des préconisations de privatisation et d’abandons de missions
Pour se faire entendre
Force est de constater que le gouvernement ne souhaite pas dialoguer avec les organisations syndicales. Pourtant notre mobilisation commence à le faire reculer. Il a déjà renoncé à remettre en cause la valeur unique du point d’indice quel que soit le versant de la fonction publique.
Allemagne : la preuve que la mobilisation paye Après plusieurs mouvements de grève, les fonctionnaires allemands viennent de gagner 7,3% d’augmentation salariale d’ici à 2020. Ceci fait suite à la victoire des salarié.e.s de la métallurgie qui ont arraché le droit à la semaine de 28 heures et une hausse des salaires de 4,3 %.
Aujourd’hui, les services publics ne vivent que par l’engagement et l’implication des fonctionnaires. Alors que nous avons choisi de travailler au service de l’intérêt général, nous sommes de plus en plus confronté.e.s à une perte de sens de notre travail et à l’impossibilité d’effectuer nos missions du fait des réductions budgétaires, des injonctions contradictoires (« faire plus avec moins »…) et des directives contraires à notre éthique professionnelle.
L’argent existe – Macron président des riche
Entre la suppression de l’ISF, le crédit impôt recherche, le crédit impôts compétitivité emploi, la flat tax c’est 230 milliards d’euros par an qui font défaut dans les caisses de l’état et qui servent notamment à augmenter la rémunération des actionnaires du CAC 40.
Dernière innovation en date le président Macron a annoncé dans une interview au magazine Forbes le 1er mai son intention de supprimer l’exit tax mise en place par le très à gauche Sarkozy. Cette taxe s’adresse aux contribuables qui transfèrent leur domicile fiscal hors de France, et repose sur les plus-values constatées au moment du transfert. Même le journal pro-business Valeurs Actuelles a commenté :
L’image de président des riches dont Emmanuel Macron essaie tant de se départir risque néanmoins de lui coller à la peau.
Le 22 mai faisons entendre notre colère commune
- Le matin en participant à une assemblée générale des personnels sous forme de trois heures mensuelles d’informations qui se tiendra de 9h à 12h à l’auditorium des Archives Départementales,
- L’après midi en participant à la manifestation unitaire départementale qui démarrera à 15h quai de la Fontaine à Nimes